NPA

Defeat of Macron and breakthrough of the extreme right: a fighting left is necessary and possible! [Release from the NPA]

The results of the second round of the electoral elections are a defeat for the ruling power. Emmanuel Macron is indeed very far from gaining an absolute majority of deputies, confirming his illegitimacy and status of "badly elected president". The defeats of several figures in Macron, from Richard Ferrand to Christophe Castaner and Amélie de Montchalin, who join Blanquer beaten in the first round, testify to the rejection that Macron and his supporters inspire.

The composition of the National Assembly gives signs of a continuation and an increase in the situation of political instability, with a minority "presidential majority" and the inability to govern alone. Given the policy he led during his first term of office and the radically anti-NUPES campaign in the middle of the two rounds, there is no doubt in his right that Macron will seek support, by toughening his politics even more.

The democratic crisis continues and strengthens, with very strong abstention and significant distortion of votes due to the voting mode, which still does not include any form of proportional. Abstention is particularly strong in the youth and in the popular classes, who have felt little involved in a campaign that the power in place did everything to make unaudible.

The NUPES scores line up in line with the results of the first round of the legislative — and presidential — and testify to significant and positive dynamics on the Left. The FI multiplies its number of deputies by five, confirming the presence of a significant rejection "on the left" of Macron and neoliberal policies, and an aspiration for more social justice, ecology and democracy, or even a ghost r in a better world. Despite the criticism we have been able to formulate against NUPES, we congratulate millions of people who took up their candidacy to express their anger against Macron and send a large number of MPs to the Assembly s representing a broken left with social liberalism.

But the scores of the far-right should alert us. With more than 80 MPs, the National Assembly achieves a historic score, confirming its process of "normalization", with actual deployment in several regions (north, east and southeast) and breakthroughs in others. The RN will certainly have fewer deputies than the left, but its nuisance capabilities will be expanded, so much as it seeks - unfortunately successfully - to pull the browns out of the political instability and the democratic and social crisis. The fascist threat is there, and the power in place bears a heavy share of responsibility, through its policies and speeches, for this dangerous phenomenon.

We must do everything so that the political crisis that is about to escalate does not benefit the most reactionary forces. Hence the issue of preparing today for tomorrow's fights, relying on, among other things, on the militant dynamics that have been generated by the campaigns of some of the NUPES candidates, in order to establish or perpetuate ready collectives ts to lead the future fights in the face of authoritarian neoliberalism, to starting with defending our pensions, which should be a fight of the whole political and social left, as well as defending and revitalizing public services.

In a situation where the danger of extreme right is assertive, there is also an urgency to build tools of resistance and organization of our social camp, including at the political level. We need a broad political force to defend the interests of the vast majority of the population and the perspective of another society, free from capital and social and ecological disasters. It's time to build, in the next few months, of this fighting left!

Montreuil, June 19, 2022

[communiqué du NPA]

Défaite de Macron et percée de l’extrême droite : une gauche de combat, c'est nécessaire et c'est possible ! [communiqué du NPA]

Les résultats du second tour des élections législatives sont une défaite pour le pouvoir en place. Emmanuel Macron est en effet très loin d’obtenir la majorité absolue des députés, confirmant son illégitimité et son statut de « président mal élu ». Les défaites de plusieurs figures de la Macronie, de Richard Ferrand à Christophe Castaner en passant par Amélie de Montchalin, qui rejoignent Blanquer battu au premier tour, témoignent du rejet qu’inspirent Macron et les siens.

La composition de l’Assemblée nationale laisse augurer d’une poursuite et d’une amplification de la situation d’instabilité politique, avec une « majorité présidentielle » minoritaire et dans l’incapacité de gouverner seule. Au vu de la politique qu’il a menée lors de son premier mandat et de la campagne de l’entre-deux tours, radicalement anti-NUPES, c’est à n’en pas douter sur sa droite que Macron va chercher des appuis, en durcissant encore un peu plus sa politique.

La crise démocratique se poursuit et se renforce, avec une très forte abstention et une déformation importante des votes en raison du mode de scrutin, qui n’inclut toujours aucune forme de proportionnelle. L’abstention est particulièrement forte dans la jeunesse et dans les classes populaires, qui se sont senties peu concernées par une campagne que le pouvoir en place a tout fait pour rendre inaudible.

Les scores de la NUPES s’inscrivent dans la lignée des résultats du premier tour des législatives — et de la présidentielle — et témoignent de l’existence d’une dynamique significative et positive à gauche. La FI multiplie son nombre de députéEs par cinq, ce qui confirme la présence d’un important rejet « sur la gauche » de Macron et des politiques néolibérales, et d’une aspiration à plus de justice sociale, d’écologie et de démocratie, voire d’un espoir dans un monde meilleur. Malgré les critiques que nous avons pu formuler à l’égard de la NUPES, nous nous félicitons que des millions de personnes se soient saisies de ses candidatures pour exprimer leur colère contre Macron et envoyer à l’Assemblée un nombre élevé de députés représentant une gauche de rupture avec le social-libéralisme.

Mais les scores de l’extrême droite doivent nous alerter. Avec plus de 80 députés, le Rassemblement national réalise un score historique, et confirme son processus de « normalisation », avec une réelle implantation dans plusieurs régions (au nord, à l’est et au sud-est) et des percées dans d’autres. Le RN aura certes moins de députés que la gauche, mais ses capacités de nuisance vont être amplifiées, tant il cherche — malheureusement avec succès — à tirer les marrons du feu de l’instabilité politique et de la crise démocratique et sociale. La menace fasciste est bien là, et le pouvoir en place porte une lourde part de responsabilité, par ses politiques et des discours, dans ce dangereux phénomène.

Nous devons tout faire pour que la situation de crise politique qui va s’amplifier ne bénéficie pas aux forces les plus réactionnaires. D’où l’enjeu de préparer, dès aujourd’hui, les combats de demain, en s’appuyant entre autres sur les dynamiques militantes qu’ont pu générer les campagnes d’une partie des candidatEs de la NUPES, afin de constituer ou de pérenniser des collectifs prêts à mener les bagarres à venir face au néolibéralisme autoritaire, à commencer par la défense de nos retraites, qui devra être un combat de l’ensemble de la gauche politique et sociale, de même que celui pour la défense et la relance des services publics..

Dans une situation où le danger d'extrême droite s'affirme, il y a également urgence à construire des outils de résistance et d’organisation de notre camp social, y compris au niveau politique. Nous avons besoin d'une force politique large pour défendre les intérêts de la grande majorité de la population et la perspective d'une autre société, libérée du capital et des désastres sociaux et écologiques. L’heure est à la construction, dans les prochains mois, de cette gauche de combat !

Montreuil, le 19 juin 2022